Par Xavier Corré, Attaché de conservation du Patrimoine, Chargé des collections antiques au Musée d’Histoire de Marseille
Aujourd’hui, bien que l’archéologie soit à l’origine de découvertes largement médiatisées qui enrichissent en permanence notre compréhension de l’histoire, elle est également confrontée à une fascination qui lui nuit. Chaque année, en violation du Code du Patrimoine régissant la pratique de l’archéologie en France, des trafiquants et des « collectionneurs » s’emparent de plusieurs millions d’artefacts culturels, allant de la préhistoire à l’époque contemporaine. Cette activité nuit à la diffusion des connaissances et au partage de notre patrimoine commun avec le plus grand nombre.
Ces activités de recherche et de commerce d’objets extraits du sol et des fonds marins constituent des délits et vont à l’encontre de la véritable essence de l’archéologie. En effet, l’archéologie, en tant que « science du passé », ne vise pas à la recherche d’objets enfouis ou immergés, mais à la quête du savoir enfoui pour le partager de manière désintéressée avec le plus grand nombre. Le pillage, quant à lui, consiste en l’acquisition illégale d’objets dans le but de les confisquer à des fins lucratives ou de satisfaction personnelle, au détriment du savoir collectif.
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