Le circuit patrimoine
Un circuit, principalement piétonnier, vous invite à découvrir le patrimoine naturel et culturel venellois en 17 lieux remarquables balisés par des plaques de présentation.
Munissez-vous du plan du circuit et partez pour une belle promenade d’environ 2 heures dans les rues de Venelles.

Oppidum, castellas puis castrum du XIesiècle, sont à l’origine du village.
Venelles s’est ensuite développée dans la plaine, le long de la route des Alpes. La topographie du village témoigne des étapes de son essor.
Venelles-le-Haut, le village ancien
La position élevée de Venelles pourrait être à l’origine de son nom. Sa silhouette formée du moulin, de l’ancienne église et du château d’eau, est un repère paysager qui domine le territoire environnant.
Les Logis, le cœur du nouveau village
Le hameau des Logis s’est d’abord édifié au XVIIIesiècle autour d’un Logis, signifiant auberge en provençal. Il s’est ensuite progressivement étendu le long de la route des Alpes au XIXesiècle pour devenir aujourd’hui, un des centres de vie de Venelles. Il est constitué d’habitations alignées entre elles dont certaines avec des porches, témoins d’anciennes écuries et d’un passé agricole.
Les Logissons, la zone d’activités
Ce hameau, dont l’origine est identique aux Logis, situé le long de la route départementale, regroupe plusieurs lotissements. Il se confond aujourd’hui entre les habitations et la zone d’activités.
C’est autour de ces trois hameaux que l’urbanisation du village s’est développée dès le milieu du XXe siècle, en favorisant les lotissements. L’impression de « campagne » demeure grâce aux zones naturelles et agricoles, aux espaces boisés et aux reliefs des collines et vallons qui représentent 53 % de la surface du territoire communal.
Evolution de Venelles
Venelles a connu une croissance démographique très importante depuis la fin des années 1970.
• 1821 : 833 habitants
• 1920 : 467 habitants
• 1971 : 2 000 habitants
• 1989 : 7 046 habitants
• 2019 : 8 539 habitants
Les constructions du C.E.A de Cadarache et du canal de Provence ont aidé à développer l’attractivité du village qui a su toutefois garder son âme et sa qualité de vie.

La culture a toujours occupé une place importante à Venelles. Plusieurs artistes venellois de naissance ou d’adoption ont d’ailleurs marqué son histoire. C’est en hommage au célèbre acteur provençal que la rue Fernand Charpin a été baptisée à Venelles-le-Haut, lui qui aimait y passer ses vacances.
Fernand Charpin (1887 – 1944)
Né de parents venellois, Fernand Charpin ne s’est jamais départi de son attachement à Venelles-le-Haut et à cette maison familiale située dans la rue qui porte son nom depuis 1960.
Même au sommet de sa carrière, il n’était pas rare de le croiser avec son pantalon de golf et son canotier dans le vieux village.
Acteur de cinéma et de théâtre, célèbre pour son rôle de Panisse dans la trilogie de Marcel Pagnol, son amour pour Venelles se traduit dans le nom de plusieurs de ses personnages : le Marquis du Castellas, le Docteur Venel ou encore le Marquis de Venelles dans « La femme du boulanger ».
Venelles garde le souvenir d’un homme charmant, gentil et plein d’humour.

Une forme typique des moulins de Provence
La forme cylindrique du moulin-tour permet de résister
aux bourrasques du Mistral, vent fréquent en Provence. Sa base construite en pierre locale est surmontée d’une calotte orientable et d’un toit en bardage bois qui supportait des ailes de 7 mètres de diamètre qu’il perdit lors du tremblement de terre de juin 1909.
L’entrée du moulin se situe du côté opposé aux vents dominants pour limiter les pertes d’énergie.
Venelles fabriquait sa propre farine
La situation en hauteur du moulin offre une vue imprenable sur la Sainte-Victoire au sud-est et sur la campagne aixoise au sud-ouest où était cultivé le blé.
Bâti en 1662, le moulin-tour a fonctionné jusqu’à sa fermeture en 1904. Les Venellois apportaient leurs céréales que le meunier transformait en farine. Le pain était ensuite cuit dans un four situé à côté de l’église.
Une nouvelle vie
Après de longues années d’abandon, cet ancien moulin seigneurial s’est retrouvé presque à l’état de ruines.
À partir de 1968, les nouveaux propriétaires ont consacré dix années de leur vie à remonter les murs de l’édifice et le transformer en habitat. Ses volumes d’origine sont restés intacts et le logement a été adapté à cette forme atypique.
Même démunie de ses ailes, la silhouette du moulin marque le point de repère du village ancien et constitue l’identité visuelle de Venelles.

À Venelles, la première notion d’enseignement apparaît en 1676 sous l’impulsion du cardinal Grimaldi, archevêque d’Aix. Il ordonne « l’instruction de la jeunesse »par le prêtre secondaire.
En 1814, le recteur de l’Université autorise M. Reboul, instituteur, à ouvrir une école primaire pour garçons.
Trente ans après son ouverture, la municipalité acquiert une maison servant d’école et d’appartement de fonction pour l’instituteur
L’école communale
L’école communale est construite suite à la promulgation de la loi Jules Ferry de 1881 rendant l’instruction publique obligatoire.
Son emplacement, hors des ruelles étroites du village de l’époque est choisi pour permettre aux élèves de suivre l’enseignement « au bon air ».
L’école accueille alors 20 filles et 31 garçons, en deux corps de bâtiments séparés. Elle reste le seul établissement scolaire public de Venelles jusqu’au XXesiècle et la création aux Logis, en 1960, de l’école Marcel Pagnol.
L’école communale est baptisée Maurice Plantier en 1974, en hommage à un personnage emblématique de la ville.
Maurice Plantier (1913 – 1944)
Maurice Plantier est né dans l’école communale de Venelles où ses parents étaient instituteurs.
Engagé dans la Résistance et dans le réseau de renseignement britannique, il est capturé et exécuté par l’occupant allemand à la veille de la Libération, quelques heures avant l’arrivée de l’armée américaine dans le village en 1944.
Ses actes lui ont valu la Croix de Guerre et la Médaille de la Résistance. Le général De Gaulle le nomma Chevalier de la Légion d’Honneur et Compagnon de la Libération à titre posthume.

L’histoire de Venelles est intimement liée à celle de l’eau. La Touloubre y prend sa source, avant de se jeter dans l’étang de Berre, à Saint-Chamas.
Du temps des Romains, l’aqueduc de la Traconnade traversait la commune en souterrain pour transporter l’eau de Jouques à Aix. Dès 1926, le canal du Verdon a permis d’irriguer la plaine. Il en reste d’ailleurs quelques vestiges, notamment des ponts. Son arrivée clôt définitivement le problème de l’approvisionnement en eau dans le village.
Vétuste, il est remplacé en 1971 par le canal de Provence.
Les puits de captage
Les puits de captage* de la nappe phréatique se trouvent en grand nombre aux Logis, aux Logissons et dans la plaine venelloise. Chaque ferme en possédait généralement deux. à la saison chaude, l’un était utilisé pendant que l’autre se remplissait. Deux autres puits communaux, situés hors du village, à Font-Trompette et aux Gailles, des lavoirs publics aux Cabassols et aux Logissons venaient compléter ces équipements. Le vieux village, quant à lui, ne pouvait compter que sur des puits-citernes* tel que le « vieux puits », devant vous.
Le Grand-Puits
Bâti en bordure de la route de Coutheron, près du croisement avec la rue du Claou, ce puits a alimenté le village en eau de la naissance du premier « castrum » jusqu’à la construction du canal du Verdon.
Sans les eaux du Grand-Puits, Venelles n’aurait jamais pu exister.
*Puits de captage : captage de l’eau dans le sol
*Puits citerne : récupération de l’eau de pluie

Jusqu’au milieu du XIXesiècle, il n’y avait pas d’hôtel de ville à Venelles.
Une salle appartenant à un particulier était louée pour les réunions du conseil municipal et pour conserver les archives.
Louis Laurin, premier maire de Venelles en 1790 et curé de la paroisse de 1777 à 1817, fait don de 700 francs à la ville par testament pour acquérir une maison commune. Elle est achetée en 1847 et devient le premier hôtel de ville de Venelles.
Dans les années 1960, peut-être à cause du séisme de juin 1909 ou simplement de sa vétusté, des lézardes apparaissent sur les murs. Par précaution, la mairie est installée dans une salle de classe de l’école Marcel Pagnol puis dans un baraquement sur le terrain occupé de nos jours par la Gendarmerie.
Le nouvel hôtel de ville est construit en 1970, avenue Maurice Plantier. Depuis, deux phases de travaux d’agrandissement se sont succédées jusqu’en 2000 pour répondre aux besoins liés à la croissance du village.

Le castrum
Le castrum de Venelles est notifié pour la première fois par écrit sur un acte de l’an 1200 dit la « liste de Pergamenorum ». Nous pouvons en observer les vestiges près de l’église Notre-Dame de la Rose.
Les pierres de cette forteresse médiévale ont été réutilisées au XIXesiècle lors de la reconstruction de l’église de Venelles-le-Haut. Ses derniers vestiges ont été réhabilités et transformés en salle communale. Inaugurée en 1987, elle sert principalement de lieu d’exposition sous le nom de « Voûte Félix Chabaud ».
L’église Notre-Dame de la Rose et le tremblement de terre
Notre-Dame de la Rose est l’église paroissiale historique de Venelles.
Au début du XVIIesiècle, la population est trop importante pour la petite église située sur la colline de Venelles-le-Haut. En 1662, une partie des habitants est même obligée d’écouter la messe depuis l’extérieur !
Les consuls de la ville décident alors de l’agrandir et en appellent à l’archevêque d’Aix. Les travaux ne sont achevés qu’en août 1677.
Près de 200 ans plus tard, en 1867, le conseil paroissial tire la sonnette d’alarme et selon l’architecte, « le mauvais état de la voûte peut être la cause de son éboulement d’un moment à l’autre ». Il propose de tout abattre et de reconstruire à neuf.
Après de nombreuses péripéties et 7 ans de chantier, la nouvelle église est consacrée le 8 mai 1875.
Malheureusement, après tous ces efforts, le tremblement de terre du 11 juin 1909 détruit à Venelles 23 maisons et l’église, hormis le clocher.
Le sculpteur Louis-Félix Chabaud (1824 – 1902)
Louis-Félix Chabaud est sans aucun doute l’artiste emblématique de la ville de Venelles. Il fréquente l’école communale avant d’entrer en apprentissage chez un boulanger puis chez un marbrier aixois.
Il commence ses études aux Beaux-Arts d’Aix puis intègre l’École Royale des Beaux-Arts de Paris.
En 1848, il remporte le Prix de Rome et part vivre en Italie pour 3 ans. De retour en France, il devient un artiste prolifique, plusieurs fois primé au salon des Artistes Français.
Parmi ses commandes, on peut citer la figure de l’Agriculture pour la fontaine de la Rotonde à Aix ou les deux bas-reliefs pour le palais de justice de Marseille. Durant 30 ans, c’est à l’Opéra Garnier à Paris, que s’exprime pleinement son art, avec près de 90 sculptures réalisées pour ce bâtiment.
Quelques années plus tard, il réalise la décoration de la salle de concert de l’Opéra de Monte-Carlo. Au total, plus de 800 masques et ornements divers sont conçus dans son atelier Venellois.
En 1865, il devient maire de Venelles. Il y sculpte en 1892 « Le Baptême de Clovis », conservé dans l’église Saint-Hippolyte et la statue de l’ange en marbre de Carrare qui surmonte son tombeau dans le vieux cimetière.

À Venelles comme dans chaque ville, on retrouve une maison curiale ou un presbytère près de l’église. Cette maison sert de lieu d’habitation pour le prêtre de la paroisse.
La description en audio est disponible en cliquant ici.
En 1705, la communauté de Venelles n’a pas de salle réservée pour les réunions du conseil. Elle décide alors d’acheter une nouvelle maison au vicaire, chose qu’il refuse.
En 1716, après plus de 10 ans de négociations et de travaux, « la maison claustralle se treuve finie et en estat d’être occupée », la maison curiale se trouve finie et en état d’être occupée.
Grâce aux plans du célèbre architecte provençal Laurent Vallon conservés dans les archives de la ville, nous connaissons aujourd’hui la configuration exacte de cette maison à sa construction.
Depuis, elle n’a pratiquement pas été modifiée.
Un château d’eau a été construit en 1955 contre le clocher et dans la nef de l’église de Venelles-le-Haut détruite par le tremblement de terre du 11 juin 1909.
Ce réservoir circulaire vient compléter le réseau d’eau potable de l’époque.
Avec le temps, le nombre de constructions augmente et les besoins en eau aussi.
En 1969, Venelles se dote d’un matériel plus moderne avec un réseau de distribution direct à partir d’un réservoir de 1500 m3construit aux Plaines. Le château d’eau est alors désaffecté mais le bâtiment est préservé.
Sa silhouette caractéristique est chère aux Venellois et constitue un élément important de l’identité de Venelles.

Avant la Révolution française, les défunts étaient traditionnellement enterrés dans des fosses communes. Sous l’Empire napoléonien, le décret du 23 Prairial an 12 (12 juin 1804) impose que « chaque inhumation aura lieu dans une fosse séparée qui sera remplie de terre bien foulée ».
À partir de 1840, se développe la pratique des concessions. Longues ou perpétuelles, elles sont d’abord réservées à l’élite puis elles se généralisent dans toutes les couches de la société.
Caractéristique de la fin du XIXesiècle, le vieux cimetière présente de belles sépultures en pierre calcaire. Premier cimetière de la commune, il abrite les membres des anciennes familles venelloises.
Sa localisation correspond à l’article 3 du décret relatif à l’inhumation disposant que « les terrains les plus élevés et exposés au nord seront choisis de préférence ; ils seront clos de murs de deux mètres au moins d’élévation. On y fera des plantations, en prenant les précautions convenables pour ne point gêner la circulation de l’air. »
L’architecture du cimetière
Le cimetière est conçu en restanques ou « bancau », sortes de terrasses soutenues par un mur en pierres.
Il est composé majoritairement de stèles en calcaire sculpté, richement ornées de médaillons, couronnes et autres éléments symboliques.
Un monument aux morts est aussi érigé en son centre.
Sur les deux premiers paliers se trouvent des pierres tombales entourées d’une balustrade en fer. Parfois, s’élève une flamme métallique évoquant la vie. Certaines sépultures sont délimitées par des bornes et des chaînes qui les séparent du domaine profane.
La tombe de Louis-Félix Chabaud
Communément appelé Félix Chabaud, sa tombe se trouve sur la première restanque, terrasse soutenue par un mur en pierre, non loin du monument aux morts. Réalisée en pierre, elle se présente sous la forme d’une grande dalle monolithique surmontée d’un piédestal sur lequel repose une statue en marbre blanc.
Cette statue datant de 1879, l’une des dernières créations de Félix Chabaud, représente un ange tenant trois cœurs unis dans ses mains.
À la mort du sculpteur en 1902, le marbrier Barnier prévoit d’intégrer cette sculpture à son monument funéraire. La statue sera finalement placée à l’intérieur de la nef de l’église de Venelles-le-Haut non loin du bas-relief du Baptême de Clovis.
En 1909, à la suite du tremblement de terre, l’église s’écroule et réduit la statue en morceaux.
Reconstituée, elle est finalement installée en 1910 à son emplacement d’origine, sur sa tombe.
Le tombeau de la Noble Dame de Violaine
Sur la deuxième restanque, on peut observer dans l’allée centrale le tombeau de la Noble Dame de Violaine, ancienne propriétaire de l’un des grands domaines du village.
Est inscrit sur sa tombe de la fin du XVIIIesiècle, une épitaphe émouvante sur laquelle on peut lire :
« Ici repose Noble Dame Marie-Magdeleine Elizabeth de Violaine,
née à Aix le 17 mai 1762 et décédée dans sa terre de Violaine
le 21 septembre 1836, veuve de M. Balthazar de Miollis, général
de brigade, Chevalier de Saint Louis. Sa piété, ses vertus,
sa bienfaisance la firent regretter de tous ceux qui purent
l’apprécier. Sa fille aînée Mme Billon, M. Billon son époux et leur
fils reconnaissants lui ont érigé ce tombeau. »

Avec ses 413 mètres d’altitude, Venelles est la commune la plus élevée du département après Mimet. Dans son livre Provence, Jean Giono citait d’ailleurs Stendhal : « il y a de l’air ! » à Venelles.
Etabli originellement sur une motte castrale, le village s’est développé dans la plaine, le long de la route des Alpes. Son versant sud a une vocation agricole et descend en pente douce vers la campagne aixoise.
Son versant nord, à fortes pentes, est très boisé. à l’est de l’autoroute, se trouve le Parc des sports Maurice Daugé.
Le territoire venellois est composé à 83 % d’espaces naturels ou agricoles.
Témoignage
« Un matin de ce mois de mars 1892, Renaud Weibel, nommé facteur à Venelles, se met en route vers sa future demeure à Venelles-Le-Haut ;
La jolie vue qu’il découvre de là !
Les champs, les arbres et au fond de l’horizon, une barre bleue, coupée à sa droite par un triangle blanc. C’est la Sainte-Victoire ! s’écrie-t-il !… en bas, au pied du Luberon la vallée de la Durance avec la ville de Pertuis, et d’autres villages. Plus à droite, vers le pont Mirabeau, au bout de la chaîne, on peut voir les Alpes couvertes de neige, les jours de très beau temps… »
Extrait du livre Les Weibelottes ou un siècle de vie en Provencede Suzanne Féraud-Cheinet, petite-fille de Renaud

Le hameau des Logis s’est édifié dans le courant du XVIIIesiècle le long de la route d’Aix à Grenoble. Il s’est ensuite progressivement étendu le long de la route des Alpes au XIXe siècle, pour devenir aujourd’hui le centre-ville de Venelles.
Le terme de Logis indique l’ancien emplacement d’une auberge routière autour de laquelle d’autres maisons se sont construites.
Certaines demeures portent encore les traces de porches, témoins d’anciennes écuries ou du passé agricole de la commune. Caractérisées par leur sobriété, elles présentent des volets ou persiennes en bois peint, quelques détails de chaînage d’angle ou d’encadrement qui soulignent les ouvertures et les soubassements. La plupart d’entre elles sont ornées de double ou triple génoise.
La maison du 9 bis rue du Grand Logis est, quant à elle, unique par la forme courbe de sa façade. Datant de 1728, elle fait partie des plus anciennes maisons du hameau.
Une chapelle provisoire
L’église paroissiale de Venelles-le-Haut est complètement dévastée lors du tremblement de terre de 1909.
Grâce à la générosité des lecteurs du journal « Le Petit Marseillais » sollicités par leur correspondant local, une chapelle provisoire en planches est reconstruite seulement quatre mois après le séisme.
Inaugurée par Monseigneur François Bonnefoy, archevêque d’Aix, elle est située sur un terrain à l’intersection de la route départementale 96 et de la ruelle qui rejoint la rue du Grand Logis. Cette voie a d’ailleurs été baptisée rue de la Vieille-Chapelle. La chapelle provisoire sera utilisée jusqu’à l’inauguration de l’église Saint-Hippolyte en 1911.
L’aqueduc de la Traconnade
Il existe sur le territoire de Venelles un aqueduc souterrain, important vestige de l’époque romaine d’une trentaine de kilomètres traversant Jouques, Peyrolles, Meyrargues, Venelles et Aix-en-Provence.
Lors de sa construction, un problème de taille se pose aux bâtisseurs romains pour franchir le plateau de Venelles d’une altitude de 355 m. Ils construisent alors un souterrain de 8 km de long pour acheminer l’eau. Pour de nombreux spécialistes, ce « tunnel mérite de figurer sur la liste des ouvrages les plus remarquables des Gaules ».
Aujourd’hui encore, nous trouvons sur la commune la trace de cet aqueduc antique grâce à des « regards », situés aux quartiers des Cabassols, des Quatre-Tours…
Une fois le tracé du tunnel jalonné, la galerie était attaquée à ses deux extrémités. Lorsque la distance à forer atteignait 50 m, des puits intermédiaires permettaient à 2 équipes de creuser simultanément en sens opposé.
En localisant ces puits, on peut retracer aujourd’hui le parcours des galeries souterraines.
La fontaine des Logis
En 1868, une nouvelle fontaine est construite à la bifurcation de l’ancienne et de la nouvelle route impériale, au croisement de l’actuelle avenue Maurice Plantier et de la rue du Grand Logis. L’eau qui l’alimente était alors drainée depuis le « Grand-Puits » par une conduite en fonte.
En 1896, un bassin creusé au-dessus de la rue de la Reille achemine l’eau jusqu’à la fontaine.
À partir de 1926, l’eau du canal du Verdon prend la suite.

D’importants établissements comprenant écuries et hangars pour chevaux et diligences sont à l’origine des quartiers venellois des Logis et des Logissons.
Dès le Moyen Âge, le commerce de bois venant de Haute-Provence à destination de Marseille passe par le bas du village, par le grand chemin d’Aix à Grenoble. Des auberges sont construites le long de cette route pour accueillir les voyageurs, leurs montures, leurs marchandises et lors de la transhumance
Témoignage
« Il existait aux Logis une auberge du roulage actuellement « Café des Alpes », gérée par M. Simeon Beauvois, où la remise attenante servait de salle de cinéma une fois par semaine avec la venue du cinéma Lanza de Pertuis. Quelquefois des revues théâtrales se produisaient ; nous avions eu la primeur de voir débuter Tino Rossi dans un tour de chant avec sa troupe « Petit Louis d’Aix ». Tous les mercredis, les moutons arrivant d’Algérie se dirigeant vers les alpages faisaient étape autour de l’auberge avec la cohorte colorée des toucheurs de bestiaux. »
Témoignage d’Emilien Guis, 1985
Le quartier comprenait aussi deux boulangeries. Celle de la place était la propriété d’Arsène Coste, ancien maire de Venelles et la seconde appartenait à Marius Arnaud, ancien ouvrier de M. Coste. Avant la construction de l’autoroute en 1985, la boulangerie au feu de bois était la halte favorite des Marseillais se rendant dans les Alpes.
Insolite !
Le dromadaire de Grace de Monaco
« Aux alentours de 1958, un photographe est venu habiter Venelles et fit venir un dromadaire et un bédouin algérien. Il proposa alors à la population locale et surtout aixoise de se faire prendre en photo avec l’animal. Une fois le travail fait, le photographe repartit en laissant ce dernier avec son maître à Venelles. L’homme et le dromadaire ont vécu dans un enclos qui se trouvait à côté du Café des Alpes. Pour survivre, le bédouin faisait la manche à la sortie de l’église. Pendant la période des festivals, la famille princière de Monaco résidait parfois au domaine Saint-Joseph, route de Puyricard. Un jour, la princesse Grace de Monaco, qui sortait de la messe, vit le Bédouin faire la manche, elle discuta avec l’homme qui lui raconta sa mésaventure. La princesse, touchée par l’histoire, lui proposa de venir vivre à Monaco avec son dromadaire ».
Témoignage de Christine Michel, 2017

Le séisme de 1909 ayant détruit l’église et le presbytère, le choix est pris de construire de nouveaux bâtiments aux Logis.
Cet emplacement s’explique par le nouveau centre de gravité du village, près de la route des Alpes. Cette décision est cependant mal acceptée par les habitants de Venelles-le-Haut. Il se dit mêe que certains d’entre eux, mécontents de cet emplacement, se convertirent au protestantisme.
Outre l’église, le projet comprend un presbytère et une école de filles. Placée sous le vocable de « Saint-Hippolyte », elle est inaugurée en 1911. Elle appartient à Monsieur Alban D’Hautuille, homme de confiance de la communauté et propriétaire du terrain, en vertu de l’article 552 du code civil.
En 1924, elle devient la propriété de l’Association Diocésaine de l’archidiocèse d’Aix-en-Provence et Arles.
De nouveaux travaux de restauration sont entrepris dans les années 1970 permettant l’aménagement du parvis avec un accès se faisant par la nouvelle place.
En 1997 sous l’impulsion de l’association Les Amis de Saint-Hippolyte, un permis de construire est déposé pour une extension sans modification de l’édiice antérieur.
La consécration de l’église a lieu le 14 décembre 2008.
Les œuvres remarquables de l’église
L’œuvre la plus remarquable conservée dans l’église est le bas-relief monumental de Louis-Félix Chabaud Le Baptême de Clovis. C’est la dernière œuvre connue du sculpteur Venellois.
La statue de Saint-Hippolyte est exposée dans le narthex, surmontant les deux portes d’entrée de la nouvelle nef.
Ce puits se situe dans la plaine agricole de Venelles, le long de la route « des Pinchinats ».
Appartenant à la commune, son eau était accessible à toute la population notamment aux familles du quartier qui utilisaient régulièrement son lavoir. L’eau, réputée « fraîche et pure », attirait de nombreux Aixois qui venaient remplir des bonbonnes de réserve.
L’architecture du puits
Le puits se présente sous la forme d’une structure quadrangulaire maçonnée.
Son ouverture est orientée contre les vents dominants. Un toit de tuiles rondes protège l’eau des intempéries, de l’évaporation et des souillures.
Technique peu coûteuse, la maçonnerie de moellons est réalisée à partir de pierres ramassées directement dans les champs. Les joints sont réalisés avec un mortier de terre argileuse, de sable et de chaux.
La distribution de l’eau
Sur le côté, une manivelle fixée à la paroi du puits actionnait le répartiteur d’eau puis une roue en fonte servait à faire monter l’eau.
L’eau s’écoulait ensuite par deux tuyaux en fer : l’un pour remplir directement des seaux, l’autre pour alimenter un lavoir situé à l’arrière du puits.
Le lavoir
Il se compose d’un premier bassin de deux cuves surmonté d’une plaque de marbre et d’un plan incliné. L’eau coulait dans un autre bassin muni de margelles.
Le lavoir était principalement utilisé par les lavandières pour les jours de grandes lessives.

Place Jean-Pierre Saez
La place Jean-Pierre Saez est la seule place du Vieux-Village. Sa situation est exceptionnelle, culminant à plus de 400 mètres, en balcon ouvert sur le grand paysage. Elle est constituée de différents éléments sur plusieurs niveaux.
© CAUE 13
La partie haute de la place Jean-Pierre Saez, en belvédère, offre elle une lecture territoriale de grande ampleur. C’est un lieu d’observation privilégié entre Vaucluse et Bouches-du-Rhône : au nord, la plaine de la Durance et la chaîne du Luberon avec en arrière-plan lointain les pré-Alpes. Au sud, en transparence derrière le houppier des pins, le massif de la Sainte-Victoire (territoire nord du Grand Site), et, par temps clair, celui de la Sainte-Baume en arrière plan. A l’est et à l’ouest les vues sont plus courtes, butant sur les massifs boisés (chaîne de la Trévaresse, forêt communale de Peyrolles-en-Provence).
Chemin du moulin
En passant près du moulin de M. Depagne, vous pourrez remarquer une locomobile datant de l’époque de Napoléon III. Cette machine à vapeur était utilisée notamment pour le dépicage des céréales. Vous pourrez aussi voir une remarquable collection de seules face à ce moulin.

56, avenue de la grande Bégude
La construction du « château » des Quatre Tours daterait du XVIIeou du XVIesiècle. Sa forme a peu évolué depuis 1830. Cette construction fortifiée est l’une des plus anciennes de Venelles.
La bastide est de forme carrée, surmontée d’un toit à deux pans. Sa particularité et son nom proviennent du fait qu’à chacun de ses angles s’élève une tour circulaire.
Elle est aujourd’hui divisée en 2 propriétés.
Cet élément figure dans la base « inventaire du patrimoine culturel » du ministère de la culture. Depuis 1924, la coopérative vinicole dresse sa silhouette tout en longueur le long de la route départementale. Elle est agrandie en 1953 par l’architecte Perrier puis en 1969 par l’architecte Collomp. La façade principale est la plus remarquable et la plus atypique.
Sur tout son territoire, la commune de Venelles recèle de petits objets ou monuments, plus ou moins visibles, liés à une pratique religieuse : monuments, croix de pierre ou métalliques, oratoires sur les bas-côtés, calvaires…
Un patrimoine religieux important, auquel s’ajoutent les petites chapelles, liées aux domaines historiques de la commune, ou la Chapelle Saint-Anne chemin des Gailles.
Qui est-ce ? Mémoires de rue
Découvrez ce qui se cache derrière votre plaque de rue !
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Le street circuit
Avec ce parcours street art, la ville souhaite offrir au public une véritable galerie à ciel ouvert. Joyeux, coloré et innovant, cet art de la rue a depuis longtemps gagné sa reconnaissance et a su se marier avec brio aux patrimoines citadins.
Laissez-vous surprendre et (re) découvrez les 17 œuvres au gré des rues de la ville. Devantures de magasin, parc des sports, Esplanade Cézanne, écoles du centre et Marcel Pagnol, Venelles-le-Haut, places de la ville… ouvrez bien l’œil !
Afin que le public puisse réaliser ce parcours en autonomie, des cartels équipés de QR-Codes ont été installés près de chaque œuvre. Ainsi, en flashant le QR-Code, les visiteurs peuvent accéder à des informations sur l’œuvre et sur l’artiste.
Samedi 19 juin 2021, cinq nouvelles reproductions et créations originales sont venues enrichir le parcours en prélude de l’édition 2021 du « Street Nécessaire ». « Le gramophone », « L’enfant à la guitare » de Jef Aérosol sur le boulodrome de la place Marius Trucy, « Untitled Dance » de Keith Haring devant le centre aéré au parc des sports, un pochoir de Raiastencil à Venelles-le-Haut.
Ce circuit est une première dans le Pays d’Aix… de quoi rendre fier, la ville et ses habitants !
Pour voir le dépliant avec le plan du parcours, cliquez ici
L'oeuvre de Louis-Félix Chabaud

Les trois bas-reliefs remarquables cédés à la commune en 2020 par Madame Malus et Monsieur Proton, nouveaux propriétaires de la Bastide des Michelons – ancienne maison du sculpteur venellois Louis Félix Chabaud – devaient être sauvés au regard de leur grande valeur historique et artistique. Leur générosité a permis à la commune de les acquérir, scellant ainsi la 1ère étape du futur fonds Chabaud.
La Ville avait aussitôt engagé une démarche visant à les préserver et les valoriser, en partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles et le service Patrimoine du Conseil départemental.
Cette initiative a porté ses fruits avec l’inscription au titre des monuments historiques qui entérine les aspects de rareté, d’exemplarité, d’authenticité et d’intégrité des bas-reliefs de l’artiste Chabaud.
Ce classement permet d’une part un financement conséquent de l’Etat pour la dépose, la protection exigée de ce patrimoine. Elle contribue également au rayonnement de Venelles qui pourra imaginer à l’avenir prêter ces œuvres pour une exposition. Ces œuvres locales seront aussi référencées dans les supports de communication du ministère de la Culture.
La dépose a représenté un travail minutieux et risqué compte-tenu de la disposition et de la fragilité des bas-reliefs. Ils ont été confiés aux ateliers Bouvier, spécialisés dans la rénovation de patrimoine, qui a eu la délicate mission de leur donner une seconde vie.
Les interventions de restauration ont été soigneusement choisies au regard des enjeux techniques, artistiques et financiers.
Les grands domaines
(propriété privée)
Ancienne ferme transformée en Bastide vers 1720, ce magnifique lieu abrite une chapelle décorée en trompe l’œil peint par Monticelli, des fontaines, d’importantes statues en pierre de Calissanne (œuvre de Rambot) mais surtout des jardins à la française classés à l’inventaire des Monuments Historiques. L’alignement des platanes à l’entrée du Domaine est classé site remarquable par le Grand Site Sainte-Victoire.
« Le jardin est sophistiqué mais sans plus, nous explique Caroline Bernard, guide-conférencier à l’Office de Tourisme d’Aix. On a un beau labyrinthe de buis à l’entrée : jardin de propreté qui faut succession à une ère à battre le blé qui n’existe plus. Et, puis derrière ce jardin de propreté, un bois dit bois mystérieux dont les allées en pâte d’oie sont terminées par une statuaire mythologique : dieux et déesses de la mythologie qui gardent les issues de ce petit bois et nous incitent à la prudence puisque, conformément à l’idée italienne et philosophique du jardin, si on outrepasse les limites de ce bois, c’est à nos risques et périls… de grands dangers nous attendent à l’extérieur».
Le raffinement et la beauté des lieux vous enchanteront !
(propriété privée)
Le domaine de Saint-Hippolyte est un des plus anciens domaines de la commune. Situé à l’intersection des sources de la Touloubre et d’une voie romaine d’Aix à Marseille, il a connu plusieurs âges d’occupation : d’abord villa romaine puis prieuré rural de l’abbaye de Saint-Victor, c’est une bastide depuis le XIVesiècle.
Le domaine est composé aujourd’hui du « château », remanié au XVIIeet au XVIIIesiècle. A côté, on trouve une maison datant du XVIeen cour à l’arrière et devant, une petite chapelle plus récente, reconstruite en 1909 à la suite d’un tremblement de terre.
Autour du château, on croise le bassin, surmonté de sa balustrade du XVIIe, le pigeonnier circulaire, décoré de tuiles vernies et polychromes. A sa droite, une fontaine ancienne, qui proviendrait du château de Puyricard et plus au centre une fontaine de pierre, entourée de grands cyprès se font la part belle. Au bout de l’allée de platanes qui débouche sur le château, un petit calvaire se dessine avec à son pied, des ruines.
(propriété privée)
Outre les grands domaines et les mas de plaine, la plaine abrite quelques petites bastides. Ces demeures rurales ont été au XVIIIedes résidences à la campagne pour des notables aixois.
Moins ostentatoires que les « domaines », elles expriment cependant un certain statut social. Petits hôtels particuliers à la campagne, ils sont souvent liés à une activité agricole, donc à une ferme et à ses dépendances.
(propriété privée)
Le domaine de Fontcuberte s’inscrit en discrétion à l’ombre de grands arbres. C’est un espace riche de séquences et textures alternant espaces o
uverts et fermés, lisières et points de vue remarquables sur la plaine de la Durance et le Luberon.
Fontcuberte devient une seigneurie en 1545. Il est composé : du « château » de Fontcuberte, une bastide du XVIIesiècle, construite à l’emplacement d’un pavillon de chasse, un bassin d’eau au nord, une chapelle et le « pigeonnier aux mille trous ».